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Luchon Autrement a fait une longue pause après la parution de son numéro 49. sans doute son « éditorialiste » (terme bien pompeux pour une participation et une production bien modeste) porte-il la responsabilité de ce long silence puisque dans l’intervalle de temps qui nous sépare de l’actuelle publication, nombre d’articles ont été produits et fournis au comité de rédaction, nombre de rappels au calendrier bimestriel ont été faits. Assumons donc !

Que le lecteur étonné soit cependant rassuré : le montant de l’abonnement, dit abusivement annuel, vaut du fait pour six parutions consécutives, six numéros,  et non pour la seule période calendaire de  douze mois. Cette mise au point faite, d’explication de ce silence peut-être autre qui trouve vraisemblablement sa cause la plus réelle dans le fait que, après les élections municipales qui, via des publications multiples et variées , ont été, ici ou là, plus propices à la déchirure sociale qu’à la nécessaire sérénité de la vie communautaire, il convenait peut-être, raisonnablement de marquer une pause en évitant de recourir inutilement – et selon le vœu des élus eux-mêmes – sur ceque Luchon autrement n’aurait su traduire autrement qu’en termes de « victoire », victoire qui n’en était une que pour ce qu’elle satisfaisait à l’élection démocratique, une victoire, en fait non pour des candidats prétendus victorieux, mais pour les seuls luchonnais eux-mêmes pour ce qu’ils avaient évité de pire.

Ainsi convenait-il également, pour un petit journal local, d’éviter de persister et de se dispenser dans des débats politiques dans une période jalonnée d’élections diverses avec les européennes et les sénatoriales notamment.

 Ce que Luchon Autrement s’autorise cependant à dire aujourd’hui c’est qu’il peut déplorer, pour Luchon, son canton et le Comminges, de ne pas avoir pu conserver, à la Haute Assemblée, un élu du sud du département et plus particulièrement un élu représentant la montagne. Un apothicaire commingeois sera naturellement plus enclin à se pencher au sénat sur les textes concernant une éventuelle réforme de la protection sociale ou des professions libérales que sur le devenir des zones de montagne et c’est logique.

La stratégie qui a consisté pour notre sénateur sortant, à briguer, de façon exclusive, la place de numéro un sur la liste PS-PRG n’a sans doute pas contribué à favoriser l’élection du candidat en troisième position sur ladite liste, surtout après l’important chamboulement parmi les grands électeurs consécutif aux échecs électoraux aux dernières municipales (Saint-Gaudens et Toulouse pour ne citer que ces deux villes). Certes cette décision de Bertrand Auban doit se respecter. On peut même comprendre, au vu des résultats, les craintes qui étaient les siennes mais ce qu’il convient par contre de préciser, force que cela n’a pas été dit ou a été mal compris par le citoyen lambda, c’est que Louis Ferré sollicité in fine pour « représenter » le Comminges pour les candidats toulousains, eu égard à son succès aux municipales à Luchon s »était engagé à se retirer de sa position de troisième sur la liste présentée aux suffrages des grands électeurs si B. Auban souhaitait occuper lui-même cette place. Ceci méritait, à notre sens, d’être rappelé et tout ce qui a pu être considéré comme « chicailleries » politiciennes intestines n’a plus guère de sens.

Une fois encore, si Luchon Autrement reste un journal de conviction, il est par dessein, peu enclin à cultiver l’invective, sauf à y être forcé, la discussion et la discorde.

Que ce cinquantième numéro soit donc l’occasion de rappeler cette ligne directrice voulue par ses responsables et peut-être celle, profitant de ce breack dans la publication, pour proposer à l’association qui préside aux destinées du journal  de le « relooker » un peu, voire de modifier titre et présentation générale pour rendre cette feuille plus en adéquation avec ce que sont réellement Luchon et son canton actuel ou projeté, pour rendre sa lecture plus actuelle.

Si les informations dont nous disposons à ce jour se concrétisent, luchon devrait devenir le chef lieu d’un nouveau canton, beaucoup plus étendu géographiquement en ce qu’il pourrait regrouper quatre ou cinq des cantons actuels du Haut-Comminges, un nouveau découpage administratif qui comprendrait Luchon, Saint-Béat, Barbazan, Aspet voire tel ou tel autre.

Or c’est à l’heure où Luchon s’ouvre sur le comminges que la Reine des Pyrénées semble vouloir oublier cette relation quasi ancestrale qu’elle entretenait avec lui, par le truchement d’une feuille locale dont le mérite essentiel consistait précisément à faire, depuis Luchon, une petite place aux Commingeois et qui semble, aujourd’hui en vacances de parution.

Ce nouveau découpage cantonal tel qu’envisagé, ne peut qu’inciter les responsables de Luchon Autrement de proposer aujourd’hui un nouveau titre à leur feuille, une feuille de route même qui pourrait s’articuler, autour de Luchon, par l’association, dans un souci d’une meilleure communication, de la Communauté de Communes du Pays de Luchon avec en filigrane cette ouverture sur le Comminges. Un titre qui pourrait, en un mot, voire deux associés à Luchon décliner ce que sous-tend ce vocable encore à définir sans doute des « com » moderné s’il en est, « com » comme communication, « com » comme Communauté(s) de Communes, « com » comme Comminges.

Un repas programmé le 28 novembre prochain permettra aux convives que nous souhaitons nombreux d’en savoir un peu plus sur leur petit journal.   

L'edito

J.C. POMIES

EDITION N° 50

 

Luchon Autrement : Louis Ferré, comment avez-vous perçu   cette élection sénatoriale ?

 

Louis Ferré : Une élection sénatoriale est une élection très particulière à plusieurs titres.  Tout d’abord, elle ne s’adresse qu’aux grands électeurs ce qui a pour effet que les grandes tendances des résultats sont connues dès le départ.  Ensuite, la circonscription électorale est le département tout entier.  Cela signifie que pendant plus de deux mois, nous avons sillonné le département  à la rencontre des maires et des délégués des communes ce qui constitue une expérience éreintante mais ô combien enrichissante.

 

 

Luchon Autrement : Qu’avez-vous retiré de ces rencontres ?

 

Louis Ferré : Ces échanges et ces longs déplacements permettent de toucher du doigt concrètement toute la complexité et les disparités de la Haute-Garonne. Cela se traduit à la fois par des préoccupations différentes selon les secteurs géographiques  et surtout en fonction de la proximité à la métropole   mais aussi des préoccupations partagées par l’ensemble des élus du territoire Huat-Garonnais. Concernant les différences, il est évident que l’urbain et le péri-urbain ont l’habitude de se côtoyer  depuis bien longtemps et les problèmes soulevés ont traits à ces relations, aux problèmes de transports et d’urbanisme liés à la croissance de la population. Dans les secteurs les plus ruraux, si l’on retrouve parfois les problèmes liés aux populations s’installant sur le territoire mais travaillant à Toulouse (problèmes liés à une croissance démographique mais qui n’est pas accompagné par une croissance de richesse), les inquiétudes portent sur la pérennité des services publics, la situation économique des territoires et le maintien d’une activité agricole. Ces facteurs étant liés au maintien ou à l’accroissement de la population active sur ces territoires. Dans un département comme le nôtre aux profils différents et présentant un déséquilibre en matière de production de richesse, le maintien de dialogue et de relations étroites entre la métropole et les territoires ruraux sont essentiels ! Les préoccupations communes sont celles liées aux réductions des dotations de l’Etat programmées sur les trois ans à venir et qui vont venir impacter lourdement les budgets des communes ; à la réforme des collectivités territoriales (les élus ont le sentiment d’être dans un flou qui les conduit à un attentisme prudent) ; à  l’avenir des Intercommunalités, des Conseils Généraux et des Régions et aux poids des normes et des contraintes administratives qui semblent de plus en plus pesantes. La conjonction de tous ces facteurs se traduit par beaucoup d’inquiétude face à l’avenir des communes et par un pessimisme des élus.

 

 

Luchon Autrement : Vous pensez que cela a joué un rôle dans le résultat ?

 

Louis Ferré : Bien sûr ! Même si ce n’est pas la seule explication de nôtre échec, il est évident que ces incertitudes et le manque de visibilité ont pesé dans le vote des élus. Les discours véhiculés de droite et de gauche sur la prétendue suppression des départements  ont contribué également à polluer le débat. Cela a d’autant été plus facile que, et cela m’a beaucoup frappé, le projet de loi présenté par le gouvernement était complétement méconnu  des élus. Le paradoxe est que ce projet de loi qui doit être discuté au Sénat et à l’Assemblé et qui clarifie les compétences des  collectivités, répond en grande partie aux problèmes soulevés par les maires et surtout, il confirme clairement le maintien des départements  (même si pour notre Haute-Garonne reste à faire prévaloir l’existence d’une structure départementale regroupant la métropole et les territoires ruraux et peri-urbains)!  Mais voilà, par manque de communication sans doute, mais aussi parce que cultiver les peurs est plus audible et plus efficace qu’un discours de raison, nous n’avons pas réussi à convaincre sur le bien-fondé de ce projet de loi.    

 

 

Luchon Autrement :  Etes-vous déçu par le résultat ?

 

Louis Ferré : Evidemment et prétendre le contraire serait mentir ! Néanmoins, nous savions dès le départ que le combat pour la troisième place serait difficile. Le résultat des élections municipales et la perte de villes importantes conduisaient mécaniquement à un rééquilibrage en faveur de la droite. La situation économique ne favorisait pas à l’évidence la liste des partis au gouvernement. La rentrée du mois de septembre a été catastrophique pour nos couleurs avec entre autre sur le livre de V. Trierweiller  ou sur la démission de  Thévenou : quand, ça part comme ça, c’est sûr que ça n’aide pas ! Et puis, il y avait eu en janvier la cacophonie de l’annonce de la réforme territoriale (annonce de la suppression des départements, puis maintien des départements mais pas des conseils généraux, puis retour des conseils généraux…) qui a conduit à la confusion et a semé le douter dans les esprits. Bref beaucoup de facteurs qui laissaient présager un combat très, très difficile.  Malgré cela, force est de constater qu’en Haute-Garonne, l’ensemble des partis de Gauche a recueilli près de 54% des voix et malgré cela, elle est minoritaire en siège ! On peut regretter qu’encore une fois, la Gauche se soit présentée désunie face à une Droite qui a, elle,  réussi à se présenter soudée. Je pense que cela appelle à la réflexion et que les petits jeux, les petites tactiques politiciennes, doivent céder le pas à l’intérêt du territoire. Ce qui est malgré tout décevant, c’est de constaté que le résultat en nombre de voix n’est pas catastrophique loin s’en faut, et que, malgré toutes les difficultés,  le basculement du cinquième siège ne se joue qu’à 41 voix !  En tout cas, je tiens à remercier l’ensemble des élus du Comminges qui nous ont apportés leur soutien et notamment C. Delga, J. Aviragnet et JL Idiart.

 

 

Luchon Autrement : Et à titre personnel ?

 

Louis Ferré : Je regrette tout d’abord que pour la première fois depuis des décennies, la montagne Haut-Garonnaise ne soit plus représentée au Sénat :  il y avait là un véritable enjeu pour cette élection. Mais cette expérience riche mais malheureuse ne va pas entacher mon engagement pour Luchon, la Comcom de Pays de Luchon et le Pays de Comminges. Les échanges avec les responsables des quatre autres pôles Haut-Garonnais m’ont plus que jamais convaincu que les enjeux de demain se situent en grande partie au niveau du Pays, qu’il est important de parvenir à structurer celui-ci pour faire émerger des projets de développement économiques , pour lui donner la force de dialoguer avec les autres pôle et  notamment la métropole toulousaine, bref pour dynamiser notre territoire et lui rendre son attractivité. Bien sûr, la ville de Luchon et le canton doivent tout à la fois être des acteurs impliqués de cette démarche et bénéficier en retour de ces actions au niveau du Pays. C’est pour cela qu’un engagement sur les trois niveaux est important.  Le jeu politicien est une chose mais il m’intéresse bien moins que l’engagement pour faire avancer les territoires dans lesquels nous vivons !   N’oublions pas cependant que cette élection a porté au Palais du Luxembourg  Françoise Laborde et Claude Raynal avec qui j’ai eu le plaisir de battre la campagne : je connais leur qualité et leur attachement aux territoire et je ne doute pas un seconde que nous compter sur leur soutien pour nous aider dans nos projets et nous soutenir dans la défense de nos territoires.

 

Propos recueillis par

la Rédaction

 

 

Interview de Louis FERRE  Maire de BAGNERES DE LUCHON

 

Dès sa création en 2010, la Communauté de Communes du Pays de Luchon a inclus dans les compétences obligatoires de ses statuts « l’élaboration et le suivi d’un schéma agricole cantonal ».

Après avoir procédé à la réactualisation de son Plan de Gestion de l’Espace, document qui abordait de manière transverse l’impact des activités humaines sur les paysages et des interactions entre Agriculture, Sylviculture et Tourisme, la CCPL avait organisé en septembre 2011, en collaboration avec l’ACVA et la Chambre d’Agriculture, la Fête de la Montagne en Pays de Luchon.

Dans la continuité de son action, et toujours aux côtés de l’ACVA et de la Chambre d’Agriculture, elle a pris l’initiative de proposer l’organisation des 1ères Assises de l’Agriculture et de la Ruralité du Pays de Luchon le 19 septembre dernier.

L’ambition affichée de la journée était de regrouper l'ensemble des acteurs de la ruralité du Pays de Luchon (agriculteurs, pisciculteurs, artisans, socio professionnels, responsables publics, chambres consulaires…) pour mieux appréhender les freins au développement économique et jeter les bases d’un projet territorial agricole et rural pour la période 2015/2020.

Pour préparer ce rassemblement, un comité de pilotage s’est mis en place et a travaillé avec l’apport de groupes de réflexion et de propositions qui ont alimenté les échanges nourris de la matinée autour de quatre thèmes émergeants : la maîtrise du foncier, l’installation et le soutien aux jeunes agriculteurs, la valorisation des produits locaux, l’entretien des paysages.

Diverses interventions ont apporté des pistes de résolution et ont confirmé les aides et les concours techniques et financiers du Conseil Général, du Conseil Régional (à qui est aussi dévolu désormais la gestion des fonds européens) et du Pays Comminges Pyrénées.

Carole Delga, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie Sociale et Solidaire a aussi resitué cette problématique de la ruralité dans un contexte plus général de revitalisation du tissu économique et social de notre territoire. Elle a mis l’accent sur le renforcement de son attractivité pour construire un avenir sous de meilleurs auspices conjuguant activité économique et services de qualité contribuant ainsi au bien vivre en Comminges.

Même si l’agriculture semble aujourd’hui en déclin (population vieillissante, découragement, problèmes de transmission et de maîtrise du foncier), elle reste un élément majeur des équilibres du territoire, notamment par sa complémentarité avec le tourisme d’été et d’hiver. C’est pourquoi, tout doit être fait pour assurer le rajeunissement d’un agropastoralisme indispensable à la sauvegarde et à la valorisation de nos paysages.

Un des objectifs de la matinée a été de sensibiliser tous les acteurs sur les différents programmes de développement agricoles et ruraux mis en place par l’Union Européenne pour les années qui viennent et qui pourraient être déclinés au niveau local en utilisant les relais adéquats.

 

Ces premières assises se sont déroulées devant une assistance fournie et participante d’éleveurs, une forte représentation des élus du territoire et de jeunes lycéens agricoles.

Elles ont été clôturées par la visite d’une exploitation de montagne dédiée à l’élevage ovin et par les échanges sur site sur les conditions d’exercice de cette activité exigeante et qui mérite d’être soutenue.

Au final, un réel succès pour les organisateurs qui doivent maintenant accompagner la concrétisation des projets esquissés pour l’occasion.

 

Jean-Louis Redonnet

Dans le cadre de son projet stratégique « cap relation clients », la poste de Luchon a décidé de moderniser ses bureaux, selon un nouveau modèle d’accueil  et de conseil « espace service clients ». L’opération va se traduire par une refonte complète de l’espace de vente. Luchon est le 55éme bureau de la Haute-Garonne à bénéficier de la transformation de la salle public.

Les travaux sont prévus jusqu’au 9 décembre 2014 - jusqu’à cette date le bureau est fermé et un algéco a été installé face à lui, sur les allées d’Etigny – Dans un premier temps, la Direction Régionale de la poste avait annoncé, avec une candeur désarmante que les Luchonnais devaient, tout simplement, se rendre à Saint-Béat pour effectuer leurs opérations postales et financières……en utilisant des bus mis à la disposition par la municipalité.

C’était sans compter sur la détermination du maire de Luchon et de son équipe. Dès le début des discussions engagées avec la Direction de la poste le 9 mai 2014, Louis Ferré n’a cessé de mettre ses  interlocuteurs devant leurs responsabilités. En définitive, un véritable bras-de-fer avec cette administration pour qu’elle maintienne les opérations postales sur la ville et qu’elle assume les frais d’installation d’un algéco dont elle voulait faire payer la location aux contribuables luchonnais . C’est ainsi que la détermination des élus a eu raison de l’obstination des responsables de la poste.

Aujourd’hui, le service public est assuré, ce que le maire de Luchon analyse en quelques mots : «La situation a bien évolué. Dès la mi-août, nous nous sommes mobilisés pour alerter (vivement), et la Direction de la poste et les grands élus, sur la nécessité de maintenir le service public, à un moment où l’activité économique est encore importante dans notre station. Les services postaux seront donc assurés sans interruption et, au niveau bancaire, grâce à un service baptisé « Allo facteur » les gens pourront demander des espèces et les récupérer dans un délai très réduit. Je crois qu’il faut se réjouir de cette avancée ».

Sans démonstrations tapageuses, sans manifestations théâtrales, la Municipalité de Luchon a su, grâce à sa détermination, préserver un service public avec une seule préoccupation : le bien être des habitants.

                                                                        José Saint-Martin

ASSISES DE L'AGRICULTURE ET DE LA RURALITE EN PAYS DE LUCHON

La municipalite defend les services publics

 

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